Crise de la dette: MON EPARGNE EN DANGER!

Crise et patrimoine des Français : le débat avec Olivier Delamarche, Philippe Herlin, Nicolas Lecoq Vallon et Hélène Feron-Poloni. Grand débat sur l’actualité de la crise de la dette et le patrimoine des français dans ce contexte préoccupant. Une vidéo MEDIA INVESTIGATION.

Les invités :
Olivier Delamarche est associé et gérant de Platinium Gestion, il intervient sur l’activité économique tous les mardi sur BFM Business.

Philippe Herlin est chercheur en finance, chargé de cours au CNAM. Il est l’auteur de « L’or, un placement d’avenir » (Eyrolles), de « Repenser l’économie » (Eyrolles) et de « France, la faillite ? : Après la perte du AAA » (Eyrolles).

Maître Nicolas LECOQ VALLON et Maître Hélène Feron-Poloni sont avocats au Barreau de Paris ; l’activité du Cabinet LECOQ VALLON & ASSOCIES est orientée principalement vers la défense et la protection du patrimoine des particuliers et des entreprises.

Ce débat est une véritable mine d’or pour ceux qui se demandent ce que la crise leur réserve : un constat désastreux, et des solutions présentées en attendant l’orage… Pour les autres, il leur reste le déni, déjà si bien entretenu par la pensée unique.

On y explique l’endettement colossal de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie et la forte récession très probable pour l’ensemble de l’Union Européenne et l’Euro avec des défauts de paiement en série (effet domino). Vers la fin, ces spécialistes financiers donnent des conseils aux particuliers français pour mieux gérer leur capital dans ce contexte difficile. A suivre …

Les USA sont également largement sur-endetté et le défaut de paiement est très probablement seulement retardé par une création monétaire massive initié par Ben Bernanke, le président de la Fed. Une sorte de gigantesque arnaque a la Madoff mais légal et environ 1000 fois plus grosse quand ça éclatera. Le chômage réel aux USA serait de l’ordre de 20% si l’on corrige les manipulations des chiffres statistiques.

Dans Les Etats-Unis renfloués par le FMI ? (publié le 5 décembre sur Chronique Agora) Bill Bonner écrit en introduction :

Si l’on tient compte des promesses faites aux seniors, les Etats-Unis ont une dette de 86 000 milliards de dollars — cinq fois la production annuelle du pays. Et cette dette augmente 21 fois plus vite que le PIB. Personne ne sait exactement ce qui va se passer. Mais une chose est sûre : ça va faire mal.

Dans Falaise fiscale : la fin du monde est proche… ou pas (publié le 5 décembre sur Chronique Agora) Joel Bowman ironise sur le contexte médiatique et politique américain autour de leur dette publique :

On peut accorder ça aux principaux médias. Ils savent comment nous faire prendre des vessies pour des lanternes… transformer une vaguelette en tsunami …

“Attention ! Attention ! L’économie mondiale s’auto-détruira dans 10… 9… 8…”
“… Attendez ! Voici venir une sous-commission bipartite ! Le monde est sauvé !” :mrgreen:

Comment tout cela va-t-il finir ?

Rien. Il ne se passera strictement rien. Rien d’important en tous cas. Les politiques se répandront en discours verbeux… les médias pontifieront… et la situation réelle, sous-jacente, continuera de se détériorer.

A ce stade, il n’y a rien qu’un homme… voire qu’un parti… puisse faire. Le navire ne se dirige pas vers un iceberg (ou vers une falaise fiscale)… il l’a déjà heurté. La collision a eu lieu furtivement, à la faveur d’une intervention dans les marchés sous couvert de la Fed, de taux d’intérêt truqués, de crédits faciles… et du mélange habituel de mensonges, de politique politicienne et de propagande électorale.

Au cours de la nuit, alors que les passagers et l’équipage dormaient, la glace a heurté le métal, déchiquetant la coque du navire… qui possède à présent une dette nationale de 16 000 milliards de dollars. Le bateau coule… rapidement, à un rythme encore jamais vu dans l’histoire. Pire, le remorquage total du navire — lorsqu’on tient compte des dettes non provisionnées — revient à cinq fois le PIB, soit près de 86 000 milliards de dollars. Cela revient cher le remorquage… en particulier pour un navire qui coule.

Tous ces verbiages à la télévision et dans les journaux, les jacasseries incessantes à propos des “accords du tout dernier moment” ou du “terrain d’entente” ne constituent en fait qu’une distraction… quelque chose pour continuer à alimenter les masses et les obliger à penser à autre chose. Les Romains appelaient cela “le grand cirque”. Ils ont construit un Colisée pour accueillir leurs distractions. Et la foule acclamait tandis que Rome brûlait.


Xerfi Canal a reçu Jean-Luc Gréau, économiste, qui a présenté son dernier ouvrage « La Grande Récession » (éd. Folio)

Analyste au scalpel de la Grande Récession qui a germé à partir de 2005 en Occident pour se déployer avec force à compter de 2008, Jean-Luc Gréau a très tôt mis en relief, malgré l’aveuglement de la plupart des économistes, la gravité «systémique» de la crise financière de 2007 et 2008, centrée sur le marché de la dette privée américaine. Il a dénoncé le leurre d’un rétablissement définitif de l’Occident après le rebond de 2009 et définit la crise européenne depuis l’hiver 2010 comme ayant sa source non pas dans la défaillance des pays les plus fragiles ou les plus irresponsables, mais dans le credo d’une concurrence illimitée, que nulle autre puissance dans le monde n’a fait sien à ce jour. […]

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